Sheherazade

Livret (d’après un conte des « Mille et une nuit »), décors et costumes d’Alexandre Benois.

Créé par Ida Rubinstein, Vaslaw Nijinski, Enrico Cecchetti et les Ballets Russes de Serge de Diaghilev le 4 juin 1910 à l’Opéra de Paris. L’Esclave d’Or est le dernier personnage de Fokine que Noureev inscrivit à son répertoire, en 1978 au Met de New-York avec le London Festival Ballet. Il le dansera encore à Washington et Londres l’année suivante. Curieusement il reprendra douze ans plus tard ce rôle tout en sensualité, pour un unique gala télévisé le 31 décembre 1991 à Vienne. Ce sera l’une de ses toutes dernières apparitions sur scène avant sa mort, car il ne dansera plus que quatre fois, terminant sa carrière le 29 février 1992, incarnant la Fée Carabosse à l’occasion de l’entrée au répertoire de « La Belle au Bois Dormant » à l’Opéra de Berlin dans sa propre production.

Persuadé par son frère, le shah Zeman, que son esclave favorite, la belle Zobeide le trompe en son absence, le shah Shahryar feint de partir à la chasse. A peine éloigné, les femmes du harem persuadent le chef des Enuques d’ouvrir les grilles aux beaux esclaves captifs pour se livrer avec eux aux plaisirs de l’amour. Le plus magnifique d’entre tous , l’Esclave d’Or, captive Zobeide qui ne résiste pas à ses étreintes passionnés. Le shah Shahryar surgit au plus fort de l’orgie, et ordonne de massacrer esclaves et favorites. Il hésite à condamner Zobeide qui implore son pardon, mais qui voyant ses efforts vains, préfère se poignarder aux pieds de son maître, plutôt que d’être honteusement tuée comme ses compagnes. Le ballet fit sensation pour la beauté orientale des décors et costumes de Benois, qui eut alors une influence énorme sur les modes et l’art décoratif à Paris en 1910.